Description :
Exposition Un observatoire photographique du paysage, c'est beau mais c'est quoi ? par Olivier Chambon.
Description Longue :
Élément incontournable du patrimoine naturel de la Drôme, la forêt de Saoû recouvre les pentes d’un synclinal perché, massif calcaire dont la formation a commencé il y a environ 88 millions d’années. Celui-ci s’étire sur 13 km d’est en ouest entre les Trois-Becs et Roche Colombe formant une sorte de vaisseau dont les rebords culminent à 1 589 m. Protégées par ce relief étroit et peu ouvert, la faune et la flore y sont abondantes. Les espèces végétales et animales de type alpin ou montagnard côtoient celles originaires des pays méditerranéens. On peut observer des chamois, des lièvres variables,…et plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux, dont le pic noir, le circaète ou l’aigle royal. L’homme s’y installa dès la préhistoire. Des fouilles ont révélé une occupation depuis le Néolithique jusqu’à l’âge du Fer sur l’oppidum de Cissac et au pas de l’Estang. Au cours des siècles, malgré les changements de propriétaires, la forêt est restée un lieu de ressources et de refuge pour les Saoûniens. En 1924, à l’occasion d’un voyage dans la région, Maurice Burrus, fils d’un industriel fortuné, décide d’acheter la forêt de Saoû. Il plante de nouvelles essences (pins noirs d’Autriche, cèdres de l’Atlas, etc..), instaure l’exploitation du bois et décide de créer un circuit touristique en aménageant un chemin de 28 km, jalonné d’aires de pique-nique. Il confie à partir de 1930 à Paul Boyer la construction d’une auberge. Celui-ci s’inspirant du petit Trianon conçoit une architecture qui allie la technicité du béton et la rigueur de l’architecture du XVIIIe siècle. Les décors intérieurs sont fastueux et de nombreuses fêtes sont organisées, mais Maurice Burrus se tourne bientôt vers d’autres occupations. Après sa mort en 1959, l’auberge est plus ou moins bien entretenue par ses propriétaires successifs.