Description :
Visite avec le prieuré.
Description Longue :
Situé au Nord du département de la Drôme, entre Vienne et Valence, le prieuré Saint-Pierre de Manthes est établi en position dominante sur la terrasse de St Rambert et de Champlard, à proximité du château de Moras. Les galets calcaires du sol ont fourni les matériaux nécessaires à la construction, et la mollasse toutes les assises des portes, fenêtres et chainages d’angles, ainsi que les mortiers. La situation dominante du prieuré et ses éléments fortifiés lui ont assuré à travers le temps une protection efficace, insuffisante toutefois au moment des Guerres de Religion. La construction du prieuré de Manthes remonte au Xie siècle. A cette époque, la région de Valloire dans laquelle il se trouve appartient au royaume de Bourgogne – Provence, dont la capitale est Vienne. L’histoire de Manthes est liée à celle du château et du village voisin de Moras, dont le nom apparait pour la première fois en 1009 sur un cartulaire puis en 1013 lorsque le roi de Bourgogne Rodolphe III donne au comte Guignes seigneur de Vion la moitié du château de Moras avec terres et serfs. En 1079, le prieuré de Manthes est attesté pour la première fois lorsque son descendant Guignes III le Vieux, comte d’Albon, offre pour construire ce prieuré à la puissante abbaye bénédictine de Cluny les chapelles de Moras et St Prix et toutes les terres qui en dépendent (Recueil des chartes de Cluny , n° 3542). Le prieuré est donc une des nombreuses filiales de l’abbaye bénédictine de Cluny, fondée en 909 en terre bourguignonne près de Macon. Son fondateur, Guignes d’Albon, est un personnage important, qui s’est soustrait à l’autorité du St – Empire Romain Germanique duquel dépend la Bourgogne, pour créer un Dauphiné indépendant. En 1349, le dernier descendant de la famille, Humbert II d’Albon, vend le Dauphiné au roi de France Jean II le Bon qui en fait l’apanage de son fils ainé, désormais appelé « le Dauphin ». A partir de 1349, le prieuré de Manthes sera donc jusqu’à la fin de l’Ancien Régime dans l’apanage du Dauphin. Le prieuré bénédictin de Manthes est l’un de ces petits établissements de quelques moines et un prieur que l’ordre de Cluny a multipliés jusqu’au XIIIe siècle. En 1279, l’établissement dont l’église est en même temps église paroissiale compte un prieur et quatre moines / par la suite les sources mentionnent trois moines et un prieur en 1288, 1350 et 1386. Le petit nombre des moines explique qu’il n’y ait pas de novices, faute d’encadrement. Pendant l’époque moderne, sous Louis XIII, le prieuré n’est plus dirigé par un prieur claustral sur place mais par un prieur commendataire qui n’y réside pas, et il est décrit dans un document de 1637 comme semi-conventuel. Le sacristain remplace le prieur pour les tâches quotidiennes d’entretien et l’organisation des cérémonies, et reçoit les moines envoyés de Cluny / ces visites font état aussi de la présence d’un cloitrier, de « mansionnaires » dont un prêtre de paroisse et d’un fermier qui administre les terres.
Conditions :
Durée: 1h.
