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N° 21212 - Journée patrimoine 2014 - Visite libre de la tour

Mis à jour le 21-09-2014
Journée Patrimoine 2014
  :
Tour de Crest
Adresse :
Rue de la Tour
 
26400 Crest
Téléphone :
04 75 25 32 53
Téléphone Admin :
04 75 76 61 14
Site Internet :
Coordonnées GPS :

Localiser :

Lieu :

Trajet :
-Rue de la Tour (itinéraire piéton) - chemin du Donjon (parking de la Tour - itinéraire véhicule)

Manifestation :

Description Longue :
Avec ses cinquante-deux mètres, qui font d'elle l'un des plus hauts donjons de France, la Tour de Crest est la gardienne d'une des rares portes des Préalpes drômoises. Considérée comme l'un des plus beaux spécimens de l'architecture médiévale, la Tour de Crest était à l'origine un château. A la fin du XIIIème siècle, le château devient la tour d'une forteresse plus vaste et échappe à la destruction de l'ensemble ordonnée en 1632 par Louis XIII. Le cours de l'histoire a fait évoluer cette construction d'une vocation initialement militaire à une vocation résidentielle puis carcérale. L'espace résidentiel : de nombreux écrits de la fin du XVème siècle, et particulièrement du XVIème siècle, nous renseignent sur l'utilisation de la Tour en tant que résidence. Au sous-sol se trouvait une grande cuve à vin, au rez-de-chaussée la citerne, aux deux premiers étages les espaces de stockage ou de transformation alimentaire, au troisième étage deux chambres disposant de cheminées monumentales, de fenêtres à meneaux avec coussièges et d'un évier. Des mentions ont été formulées quant à l'existence pour cette période d'une chapelle Sainte-Catherine et d'un atelier de frappe de monnaie. La Tour comme prison : au XVème siècle, certaines salles servent déjà de cachot. Mais c'est au XVIIème siècle qu'elle devient définitivement un centre carcéral (prison royale placée sous la responsabilité d'un gouverneur) où sont enfermés des religionnaires, habitant pour la plupart dans les villages de la vallée de la Drôme ou du Diois (la Tour compte parmi les trente-six prisons d'Etat recensées comme lieux d'internement des protestants), des fils de famille enfermés par lettre de cachet et dont l'entretien est payé par les familles, des opposants à la monarchie, des libertins et des condamnés de droit commun. De la Révolution à l'aube de la Troisième République, la Tour devient maison d'arrêt du district de Crest. Elle abrite le plus souvent des détenus politiques et des détenus de droit commun. Entre décembre 1851 et avril 1852, la Tour connaît un afflux considérable de détenus, suspectés d'avoir participé au soulèvement contre le coup d'Etat du 2 décembre 1851 (on évoque les nombres de 200 à 600 républicains détenus conjointement). En avril 1852, la Tour est définitivement évacuée. Cette tour-prison a fortement alimenté le discours des érudits et historiens du XIXème siècle, pour lesquels elle fut une prison avant tout politique. Sous l'Ancien Régime, l'enfermement des fils de famille par lettre de cachet est le symbole, selon eux, de l'arbitraire de la justice royale. En 1851-1852, elle est un instrument de répression dans les mains du pouvoir. Le terme de Bastille de province est d'ailleurs employé à plusieurs reprises. De ce fait, elle est aussi, et paradoxalement, un symbole républicain et de démocratie. De cette tour-prison, on conserve des écrits ou des récits qui nous donnent des précisions sur la vie des prisonniers. Parmi les témoignages d'importance sur cette tour, nous relevons l'existence particulièrement spectaculaire de nombreux graffitis laissés par les prisonniers protestants et les insurgés. Ces graffitis sont des dessins, des signatures portant parfois mention du lieu d'origine, de la date d'entrée dans la Tour, ou date de condamnation, messages politiques, citations, extraits de poèmes (Voltaire, Victor Hugo).

Horaire :

Horaire :
Sam-dim 10h-18h.